15 février 2012

MERCREDI 15 FEVRIER 2012 : ABOU GOSH ET LATROUN

Aujourd'hui au programme, nous évoquons Emmaüs en visitant le monastère de la résurrection d'Abou Gosh où nous assisterons à l'office de midi et nous irons rendre visite à un ancien de la Nouvelle-Calédonie au monastère des trappistes à Latroun.
Départ à 8h15. Le temps est variable.


Abou-Gosh se situe dans le district de Jérusalem à  environ 11 km de la ville. C'est un village israélien majoritairement habité par des arabes. C'est un des villages localisant l'Emmaüs biblique. D'autres sites revendiquent aussi ce titre comme le village d'Amwas. Abou-Gosh par sa situation géographique par rapport à Jérusalem, par la présence de sa source et sa localisation à 60 stades de la ville présente de sérieux arguments en ce sens.


A Abou-Gosh, nous visitons l'abbaye Sainte Marie de la Résurrection où réside une communauté de moine bénédictin olivétain et de moniales-oblates du Bec-Hellouin en Normandie. Elle a succédé aux bénédictins de Belloc et aux lazaristes depuis 1871. Les moines sont en tenue blanche et les moniales-oblates en noir.


Le terrain du monastère d'Abou-Gosh est un territoire appartenant à la France au même titre que Sainte Anne, l'Eleona et le Tombeau des Rois à Jérusalem.

Nous sommes accueillis par un moine qui nous invite à une visite de l'abbaye, de l'histoire du village, du lieu, de la source d'eau Ein Markouk coulant dans la crypte. 

En grande discussion avec notre guide Tony
et Jean-Bernard ...
Notre chauffeur Edouard
L'abbaye


En nous penchant dans le puits, on peut voir s'écouler l'eau bien que l'on ne puisse l'entendre. 




Nous poursuivons la visite par l'église bâtie par les croisés au 12è siècle. L'église a été bâti par l'ordre des hospitaliers pour l'hébergement des pèlerins et montrent de nombreuses fresques croisées notamment saint Jean-Baptiste. Les visages ont été visiblement effacés.Suivant notre guide, ce serait l'oeuvre des iconoclastes.


Nous avons droit ensuite à la projection d'un film de présentation sur l'abbaye d'Abou-Gosh dans une salle où ont été regroupée quelques vestiges de fouilles archéologiques effectuées sur le site du néolithique (pierres taillées, fossiles, poteries, etc) à l'époque romaine avec un sarcophage en plomb.



Puis, nous passons à leur petite boutique remplie des produits issus de leur artisanat : céramique, bougie, liqueurs diverses (les fameux limoncello et liqueurs de verveine notamment), poterie, posters, icônes, cartes postales, etc.

Nous nous rendons ensuite à l'office de midi dans l'église où les 2 communautés sont réunies.
La maison des moniales. Une moniale occupée à son jardin.
Nous quittons le monastère pour le repas de midi chez les Soeurs de Saint Joseph de l'Apparition d'Abou Gosh au sanctuaire de Notre-Dame de l'Arche d'Alliance à Kyriat Yearim (la ville des forêts), sur la colline dominant Abou Gosh. C'est la colline biblique de Kyriat Yearim où est demeurée l'Arche d'Alliance (1 Samuel 7:1) pendant 20 ans avant d'être conduit par le roi David à Jérusalem (1 Chroniques, 13:5-8).


Après déjeuner, Nous avons à peine le temps de faire quelques photos du sanctuaire et de l'église.


Il pluviote un peu. Nous devons partir pour l'abbaye de Latroun. C'est une abbaye trappiste (ordre des cisterciens) réputée aussi pour ses vins du vignoble de Latroun. 


L'abbaye se situe à mi distance entre Jérusalem et la côte, à la jonction des plaines de Saron et d'Esdrelon, sur les pentes d'une colline où se situe les ruines du château croisé du Toron des chevaliers, dans la vallée d'Ayalon. Latroun est située à 25 km à l'Ouest de Jérusalem et à 14 km au Sud Est de Ramllah.


C'est dans la vallée d'Ayalon, que les hébreux conduit par Josué défirent les amorites (Josué 10:1-11). Le nom de Latroun aurait pour origine soit la déformation du nom du Toron des chevaliers soit serait le nom du bon larron crucifié avec le Christ (Luc 23:40-43). C'est ici que plus tard les Maccabés établirent leur camp afin d'attaquer les grecs Séleucides qui s'étaient installés à Emmaüs.

Le château croisé fût bâti par les Templiers en 1187. 


Le monastère est dédié à Notre-Dame des sept-douleurs. Nous visitons leur boutique-cave. Ils ont de merveilleux vins blancs et rouges et notamment des vins liquoreux.

Nous nous faisons rappeler à l'ordre par un moine car, en bon calédonien de base, nous discutons et rions à haute voix dans la cour du monastère en attendant notre guide. C'est vrai que le soleil était un peu revenu. Mais dans un monastère dédié au silence, ce n'est pas très malin. Vraiment pas sortable, ces calédoniens !
La communauté de Terre sainte est établie depuis 1890. Nous y rencontrons un calédonien de coeur, le frère Pierre-Marie qui a vécu à Saint Louis. Il nous fait visiter l'église abbatiale et nous conduit dans le jardin des Cyprès, des amandiers, des limes vers le cimetière communautaire où repose un frère qui avait lui connu la première installation à Wagap (St Léonard). Quel chemin parcouru depuis le monastère de Sept-Fons !
Nous sommes impressionnés par son air paisible, son calme et sa manière très douce de parler. Comme un coeur apaisé.

Au retour, nous nous installons quelques instants dans l'église abbatiale en compagnie de frère Pierre-Marie pour écouter Jean-Bernard pour évoquer Emmaüs. Après une prière, nous reprenons le chemin du retour avec un petit pincement au coeur au moment de quitter le frère Pierre-Marie. J'espère que d'autres calédoniens viendront lui apporter un peu de notre soleil. Comme nous aurions aimé lui donner des cadeaux du caillou si on avait su que l'on allait le voir. Cest bien dommage ! Nous confions cette tâche aux futurs pélerins calédoniens qui viendront à Latroun. Le père Colomban et un groupe de calédoniens sont justement annoncés pour le début de l'année 2013.
Nous sommes de retour à la Maison d'Abraham vers 16h30. On annonce du mauvais temps pour la fin de semaine et même de la neige dès samedi peut-être. Agla ! Agla !



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